vendredi 28 août 2009




Albertine à 70 ans: Pauvre Madeleine...J't'en ai fait voir de toutes les couleurs, hein...mais j'sais pas si tu savais à quel point j't'aimais.

Madeleine la regarde

Madeleine: Non. On n'a jamais su si tu nous aimais ou si tu nous haissais vraiment...Tu nous le disais tellement que tu nous haissais! À chacun son tour ou tout le monde ensemble...Des fois, y'a rien que ça qui venait de toi, on pouvait le sentir, on aurait presque pu le toucher!


Albertine à 40 ans: Si tu savais comme c'est dur de se sentir tu-seule dans une maison pleine de monde! Le monde m'écoute pas ici-dedans parce que j'arrête pas de crier pis j'crie parce que le monde m'écoute pas. J'dépompe pas du matin au soir! À onze heure du matin chus déjà épuisée! J'cours après Marcel pour le protéger pis j'cours après Thérèse pour l'empêcher de faire des bêtises plus graves que celle de la veille! Pis j'crie après moman plus fort qu'a' crie après moi! Chus tannée d'être enragée, Madeleine! Chus trop intelligente pour ne pas me rendre compte que vous me méprisez pis chus pas assez prime pour vous boucher!


Madeleine: Cris moins, Bartine! Essaye de t'exprimer sur un ton un peu plus doux...


Albertine à 40 ans: J'peux pas...mon coeur déborde d'affaires tellement laides, si tu savais...

Silence.


Albertine à 50 ans: Ça va passer


Albertine à 60 ans: Oui, mais ça va revenir...




j'ai pas vu ni lu des tonnes de pièces de théâtre (sauf Tremblay que j'ai lu au grand complet) mais cette pièce là m'a arraché le coeur chaque fois que je l'ai vu. elle le fait encore. moi, je la comprends albertine. je comprends sa rage, je la vie. pas complètement de la même façon, ni pour les mêmes raisons, mais je la comprends tellement. j'aurais voulu mettre l'extrait vidéo mais impossible de le trouver. si vous avez lu les chroniques du plateau mont-royal et que vous n'avez pas apprécié le personnage, toujours frustrée, toujours enragée, lisez "albertine en cinq temps". vous comprendrez bien des choses.

je vie dans ma bulle depuis des jours. et ma bulle est solide et très hermétique, croyez-moi! je sais que je suis plate pour mourrir ces jours-ci et plus je me trouve plate, plus je m'isole. le travail est tellement routinier que je m'évade dans mes histoires infernale toute la journée. ce matin, mon chum m'a passé un commentaire ( innofencif, bien sûr ) et je l'ai ruminé toute la journée. je me suis réellement répété ce que j'aurais dû lui répondre sans arrêt pendant pratiquement la totalité des 8 heures que j'ai passé au travail. je me suis répété les même 4-5 phrases dans ma tête jusqu'à ce que je réalise à quel point c'était débile. c'est un comportement d'obssessif-compulsif ça! mais même après l'avoir réalisé et m'être fait peur moi-même, ça a continué. des fois je me demande si je ne suis pas entrain de sombrer dans la folie pour vrai. les schzophrènes, ils s'en rendent-tu compte que les voix qu'ils entendent existent pas pour vrai? les paranoĩaques, ils le savent-tu que c'est dans leur tête? parce que je vous jure que moi, de me rendre compte de ce comportement là et de pas être capable de le contrôler, ça m'a fait freaker. et je me rends aussi compte que c'est pas la première fois que ça m'arrrive. en fait, c'est plutôt fréquent. et comme je n'en parle jamais vraiment, je me demande si c'est juste moi ou bien si c'est normal de faire ça?

mon blog est devenu une complainte permanante. mais c'est ma vie.

lundi 17 août 2009



j'ai une humeur très changeante et très suceptible ces temps-ci. je ne sais absolument pas pourquoi. même moi je me tombe sur les nerfs alors j'imagine que je suis dûr à suivre pour les autres.

je fais ce que je suis supposé, je m'exprime plus. sauf que je reste fâchée aussi longtemps. dire ce qu'il y a qui ne va pas, ça aide à régler le problème, mais ça n'enlève pas les frustrations et les douleurs. c'est donc ben compliqué être normal! je ne suis pas capable de les gêrer mes maudites émotions. elles sont tout le temps déplacées ou trop fortes ou je sais pas quoi mais elles ne sont jamais correct. je me sens toujours mise de côté, isolée, rejetée. je SAIS que ce n'est pas le cas ( ma tête et mon coeur, ça fait 2 hein! ) mais c'est quand même comme ça que je me sens. tout le temps, depuis trop longtemps. je sais pas d'où ça vient, je sais pas pourquoi.

des fois, je me sens comme dans "françois en série" avec toutes mes personnalités qui s'obstinent en arrière de moi, qui parlent à ma place, qui prennent toute la place et moi je ne sais plus qui je suis dans tout ça. les personnalités de marie-hélène me touchent beaucoup, elles me ressemblent. la folle-à-lier, le petite douce qui ne veut pas faire de mal et évite tout les problèmes, la manipulatrice, l'enfant, la dépressive...on dirait qu'elle n'a pas de côté positif cette fille là, un peu comme moi.

je voudrais parler de tout ça de vive voix avec quelqu'un mais je ne suis pas capable, ça sort pas. et je ne sais pas vraiment quoi dire de toute façon parce que tout s'emmêle dans ma tête. la folie, la vraie, ça doit être tellement plus relax. mais ça c'est l'enfer. j'ai tout pour être heureuse en ce moment, tout! mais y a toujours quelque chose pour venir me gosser. une niaiserie en général. une niaiserie qui touche de quoi de ben enfoui au fond de moi et que j'arrive pas à mettre le doigt dessus. pendant que j'écris ça j'ai les gros sanglots, ceux de quand on cherche son air pis qu'on à l'impression que tout va s'écrouler autour de nous. ceux qu'on comprend pas mais qu'on voudrait tellement, TELLEMENT comprendre! je sais pas ce que j'ai. JE LE SAIS PAS CRISS! y as-tu quelqu'un qui peut me dire pourquoi je suis comme ça? qu'est-ce qui m'est arrivé pour que je devienne comme ça?

"t'as pas besoin de médicament, tu t'en sors bien toute seule" allez chiez! je m'en sors pas bien toute seule et j'ai foutuement besoin de médication. j'en peux plus que tout s'emmêle dans ma tête, de pas me comprendre, de repousser tout ceux qui m'aiment sans savoir pourquoi, sans le vouloir. je provoque mon abandon, celui dont j'ai tellement peur. comme si je me disais "je vais partir avant que lui/elle/eux le fassent". comme si j'allais moins souffrir. mais c'est de la bullshit, je souffre pareil. mais je ne veux pas faire ça avec harold, je ne veux pas partir et je ne veux surtout pas qu'il parte. mais si je continue comme ça, ça va finir par arriver. il va se tanner, comme les autres. je ne suis pas vivable, j'ai des sautes d'humeurs impossible à comprendre, je suis jalouse maladive, insécure, dépressive. une vraie plaie!

je ne sais pas d'où ça vient toute cette jalousie, je ne pense pas que j'étais comme ça avant, avec mes 2-3 premiers chums. en tout cas il me semble. qu'est-ce qui s'est passé? et j'ai beau me répèter que j'ai pas de raisons, y a rien à faire. ça me ronge comme un cancer. et je vis mal avec ça parce que je sais que je n'ai pas de raison, parce que j'ai honte d'être jalouse, parce que je ne suis pas capable de le dire, parce que je ne comrend pas pourquoi je le suis ni pourquoi j'en ai honte, parce que la maudite jalousie me fait faire des choses que je ne veux pas faire et que je ne veux pas parler de ça non plus parce que ça cause toujours un tas de problèmes etc etc etc. un beau cercle infernal qui ne fini jamais. et qui fait mal.

j'en ai un peu ma claque d'être moi. y a pas quelqu'un qui voudrait prendre ma place? juste une journée? que je sache au moins ce que c'est que d'être bien avec sois-même pendant quelques heures.

vendredi 7 août 2009



je suis allé me perdre en voiture il y a quelques semaines. perdre est un bien grand mot parce qu'on ne se perd pas très loin en 4 heures au québec. beaucoup de cul-de-sac donc de repassage aux même endroit. ce qui fait que j'aurais pus aller beaucoup plus loin si j'avais pris la bonne direction dès le départ.

quelqu'un peut m'expliquer comment ça se fait que les gens de "radio touristique québec" sont en congé l'été et qu'ils passent les "meilleurs moments" de l'année à la place? bordel! c'est une radio touristique et ils ne travaillent pas en pleine saison du tourisme. c'est quoi cette station de mickey mouse là?

petit retour sur ma rencontre avec l'intervenante du CLSC. à première vue, elle n'est pas très acceuillante ni très sympathique. et elle porte des bas ordinaires avec des flip flop. et il y a pleins de posters de trips d'acide dans son bureau avec une petite fontaine et un bruleur d'huiles essentielles.......trop pas mon genre. SAUF QUE, elle fait bouger des choses. elle a une façon de me parler, de me poser des questions, une approche qui me semble plus efficace que les autres que j'ai consulté depuis 5-6 ans. je sens que je vais avancer beaucoup plus vite avec elle. j'ai aussi ma part de mérite parce que je suis plus motivée que je ne l'ai jamais été à faire bouger les choses mais je dois dire que ne pas juste rester assise là à m'écouter parler, m'obliger à lui répondre et ne pas lâcher le morceau tant que je ne suis pas allé au fond des choses y est pour beaucoup. pendant les 3 prochaines semaines, je dois m'ouvrir plus et ne plus avoir honte de mes émotions.

alors voilà. un de mes gros problèmes, qui est assez ressent mais très frustrant, c'est que je ne m'exprime plus. avant, quand quelque chose me fesait chier, je le criait haut et fort. j'acusais beaucoup, je mettais tout sur le dos de l'autre et je fesais tout en mon possible pour le faire sentir cheap. j'ai mal? tu vas avoir mal aussi et encore plus que moi si c'est possible. avec mon chum, à qui je tiens énormément et à qui je ne veux pas faire subir ça pour tout l'or du monde, j'ai pris l'habitude de me taire à la place. j'ai retrouvé un mécanisme de mon enfance que j'utilisais beaucoup dans le temps, aux dires de ma mère: le boudage. bon. quand je m'enfonce là-dedans, j'ai beaucoup de mal à en sortir. parce que plus je garde mes frustrations en dedans, pire c,est et ça n'en fini plus et à la fin tout le monde me déteste et blah blah blah. comme l'intervenante dit, je dramatise. je dois dire honnêtement que dans ma tête, je suis la pire des dramas queen. quand on me laisse déraper toute seule, je me monte des scénarios digne d'hollywood. le problème, c'est qu'on ne peut pas vraiment m'arrêter. parce que je ne suis pas capable de dire comment je me sens ni pourquoi je me sens comme ça. ce que je vais devoir travailler.

pour épargner à mon chum les méchancetées dont je suis capable quand j'ai mal, je me ferme comme une huître. le plus simple serait de tout simplement dire comment je me sens mais pour une raison que j'ignore, je suis gênée, j'ai honte. alors je me taie. je suis régulièrement honteuse de me sémotions. comme si je n'avais pas le droit de me sentir de tel ou tel façon dans tel ou tel situation. comme si j'avais peur qu'on me juge de me sentir comme ça, qu'on se moque de moi. en fait, ce n'est pas comme si, c,est exactement ça. j'ai souvent l'impression que ce que je resent n'est pas approprié. on m'a souvent dit que j'over reactais. c'est peut-être pour ça aussi. et aussi le fait de savoir que je suis malade etque ça fait justement parti de mes "symptômes" la difficulté de gêrer ses émotions, fait peut-être que je les retiens encore plus de peur qu'elles n'en soient pas des "bonnes". je réfléchis à tout ça en même temps que je l'écris, ça se peut que ça ne fasse pas beaucoup de sens. mais voilà. et quand je garde ça en dedans, ça s'accumule. et je ne veux pas ça pète un moment donné alors je dois apprendre à parler et dire les choses. plus facile à dire qu'à faire, en tout cas pour moi. quand je l'écris ça va mieux mais on ne discute pas. c'est un peu une manière de m'en débarasser sans problème.

mais je me rend compte que ce ne sont pas toutes les émotions qui me cause problème. je parle surtout de cas de jalousie, de moments où je me sens mise de côté ( et ça m'arrive souvent ) ou de moments de déceptions. comme si être déçue ce n'était pas correct. comme si je n'en avais pas le droit. pour les moments où je me sens mise de côté, c'est récurant chez moi. ça va avec ma phobie de l'abandon. l'exclusion est une plaie pour moi et j'ai régulièrement l'impression d'en être la cible alors que ce n'est généralement pas le cas. il suffit de très peu de chose pour je me sente mise à part. pour la jalousie, je ne sais pas d'où ça vient. il me semble que je ne l'étais pas à ce point là avant. ma relation plus que houleuse avec Paul n'a sûrement pas aidé ( et je ne le blâme pas, j'avais juste à pas m'accrocher à lui. quoique je dois admettre qu'il n'a pas toujours été correct avec moi. ). si j'étais jalouse avant, ça été le clou dans le cerceuil! sauf que ma jalousie maintenant est trop intense et pratiquement jamais justifié. je me vire à l'envers pour le moindre petit commentaire et ça me surprend moi-même. sauf que ça fait très mal. et ça, je ne peux pas le nier. il faut que je travaille ça aussi mais c'est possible que ce soit long. je pense que ce sera le plus dûr à surmonter.

je quitte