j'ai beau faire les efforts que je veux, je reviens toujours au même point: l'échec.
on m'a dit de dire comment je me sentais et que la réaction de l'autre ne m'appartenait pas. mais comment je fais si mes sentiments mettent l'autre en colère? comment je fais pour ne pas avoir l'impression que c'est de ma faute? pour ne pas me sentir coupable? comment je fais?
mon intervenante m'a dit cette semaine qu'elle constatait de plus en plus que mon estime de moi était complètement nul mais que de m'être confié comme je l'ai fait cette semaine c'était fantastique, un pas de géant. oui mais ça m'a mené où de l'avoir fait? et d'avoir continué de le faire? dans le mur, comme d'habitude.
la réaction de l'autre ne m'appartient peut-être pas mais je sais que je l'ai causé cette réaction là, et que c'est moi qui doit vivre avec les conséquences. conséquences qui se présentent comme étant désastreuses pour le moment.
j'ai vécu une relation amoureuse qui m'a complètement détruite pendant 4 ans. dès que je disais quelque chose qui lui déplaisait, ou pire, que je lui disais que je l'aimais, il partait. il était avec moi par défaut. quand on sortait en gang dans les bars, il ne passait jamais la soirée avec moi jusqu'à ce qu'il réalise qu'il n'allait rien ramener ce soir là. à ce moment là seulement il se tournait vers moi, pour ne pas rentrer seul. dès qu'il avait l'occasion d'être avec une autre que moi, il le fesait. j'ai toujours jugé que je ne méritais pas qu'on m'aime ou qu'on fasse quelque sacrifice que ce soit pour moi et il a martelé cette idée dans ma tête jusqu'à ce qu'il soit quasi impossible de l'en déloger. c'est comme ça que je vis encore aujourd'hui. chaque jour. j'attend toujours la brique qui va me tomber sur la tête, la fille mieux que moi qui va prendre ma place, celle plus jeune, plus belle, plus cool, moins folle, qui va lui dire ce qu'il veut entendre, lui montrer ce qu'il veut voir et lui faire ce qu'il aime. et je vis comme ça presque tout les jours. les moments de répit sont rares. j'ai toujours l'impression que le vase est sur le bord de déborder avec moi, et que je vais être la goutte de trop un moment donné. j'ai peur de la chute, de retomber, de me retrouver à l'hopital encore une fois parce que je suis trop peureuse pour le faire pour vrai.
ma peur de perdre, d'être abandonné. ma criss de peur d'être abandonné, oublié, remplacé. elle est toujours là, qui me parle, tout le temps. "fais pas ça, il va s'en aller", "dis pas ça, il va se fâcher", "penses pas ça, il va rire de toi", "dis-y surtout pas comment tu te sens, il va te mettre dehors". j'ai fait le grand saut cet été et j'ai quitté le confort et la sécurité de mon cocon de solitude pour vivre avec lui, parce que j'ai décidé de croire en nous deux, de faire confiance, d'essayer de ne plus avoir peur. et ça me pète en pleine face aujourd'hui. je n'ai plus aucune sécurité, aucun cocon pour m'isoler de tout et essayer d'oublier. plus de place pour fuire une réalité trop difficile et qui me donne le mal de vivre. la fuite à souvent été un moyen d'oublier. je n'ai pas de moyens de fuir sans démolir le semblant d'avenir que je suis entrain de me bâtir présentement. mon seul échapatoir pourrait être ma mèreé c'est hors de question. je ne suis pas capable de lui dire que je suis malade, comment je pourrais justifier ça? je me sens complètement désarmé en ce moment. j'ai brisé ma bulle de protection cette semaine en me confiant et j'ai dévoilé les failles de mon château fort. je n'aurais pas dû. j'ai eu une faiblesse et j'ai abaissé ma garde, on peut m'attaquer n'importe quand maintenant. et quand j'ai essayé tout à l'heure, de continuer à être honnête comme on m'avait dit de le faire, j'ai su que c'était une erreur monumentale. c'est pas vrai que de dire comment je me sens ça favorise la communication, que ça aide à régler les problèmes. ça en cause, ça empire ceux qui sont déjà là et ça brise ma vie. c'est tout ce que ça fait. chque fois que j'ai essayer d'être honnête dans ma vie, de dire comment je me sentais vraiment et que j'ai essayé d'expliquer pourquoi je me sentais comme ça, ça m'est retombé dessus et j'ai payé pour. il n'y a jamais eu de positif qui est sorti de ça. quand j'ai dit à ma mère en pleurant que ça m'avait blessé d'être la dernière de la famille à savoir que mon oncle avait la sclérose en plaques, j'ai fait rire de moi et je me suis fait dire que j'"over reactais", quand je dit mon désacord avec quelque chose, que j'exprime la peine que ça me fait, on me gueule dessus. quand j'essaie d'expliquer que je ne me sens pas respecté, on m'accuse et on me laisse tomber.
je ne sais plus quoi dire, faire, penser. parce que mes émotions, celles qu'on me dit de ne pas cacher, de ne pas taire, ne sont jamais les bonnes, ne sont jamais celle que je devrais avoir, ne sont jamais justifiés et sont toujours déplacés. je suis une erreur de A à Z. je ne m'aime pas et je ne vois pas pourquoi on m'aimerait. alors quand on m'aime, je n'y crois pas, ou en tout cas j'ai du mal à y croire. alors j'essaie de me convaincre, par des moyens pas toujours valables, de me prouver que c'est possible, de me rassurer, de me dire qu'on ne va pas m'abandonné à la moindre petite erreur. et Dieu sait que j'en commet des erreurs. je fait juste ça. je suis un ammoncellement d'erreurs qui ne cesse jamais de grossir. elles s'accumulent, se multiplient, se répètent, s'entremêlent comme des petites bêtes sournoises et détestables. elles me rendent malheureuse mais elles sont tout ce que je suis, elles sont toute mon âme. elles sont moi.
je me suis donné le droit de croire au bonheur, ou en tout cas d'aspirer à une vie meilleur. mais je n'y ai pas droit, apparament. présentement, alors que je devrais être en larme, je me sens complètement vide. vide d'espoir, surtout. j'aurais envie de me coucher au fond d'une grotte isolé au bout du monde et de dormir pendant des années. je suis fatigué. fatigué d'avoir mal, d'être triste, de la bataille interminable entre ma tête et sa maladie, de pleurer, de ne pas voir le bout du tunel. je suis fatigué de vivre. j'ai l'impression d'avoir 100 ans. je voudrais me reposer un peu, ne plus me poser mille questions pour savoir si c'est correct que je me sente comme ci ou comme ça. Ges m'a déjà dit que je ne voulais pas vraiment être noraml. ben oui je le veux, je ferais tout pour ça. criss que je le veux. je suis allé à sainte-anne-de-beaupré pour mon travail de fin de session en fin de semaine passé et même si je ne crois pas à ces choses là, ben oui j'ai fait comme les autres et je me suis agenouillé devant la bonne sainte-anne pour la suplier de m'enlever cette maladie là de la tête. et j'ai souhaité que le miracle ce produise de toute mon âme. je préfèrerais être handicapé plutôt que de vivre ça. et ce ne sont pas des paroles en l'air. sans mes jambes, je pourrais fonctionner. sans ma tête...j'ai du mal. j'ai vraiment le goût de tout laisser tomber par moments. j'ai déjà dit que j'avais pensé m'en aller loin, loin. ben j'y pense encore. me détacher de tout ce qui m'entoure. de tout le monde surtout. mais ça ne règlerait pas le problème. ma tête ira pas mieux parce que je suis toute seule. j'ai maladivement besoin d'être aimé. je le suis, mais je le gère mal. je suis dans un cul-de-sac émotionnel en permanence. je vois encore une fois le mur arriver à pleine vitesse. et je sais pus si j'ai le goût de l'éviter ou ben si rentrer dedans une fois pour toute ça règlerait pas les choses. je suis vraiment fatigué. je ressens un épuisement émotionnel intense. j'en peut plus.
pis j'ai beau crier à l'aide, ça tombe dans le vide. j'ai beau eassayer de m'aider, ça mène à rien. ma vie est un échec. constat d'une vie raté qu'on aurait dû tuer dans l'oeuf.