vendredi 7 août 2009



je suis allé me perdre en voiture il y a quelques semaines. perdre est un bien grand mot parce qu'on ne se perd pas très loin en 4 heures au québec. beaucoup de cul-de-sac donc de repassage aux même endroit. ce qui fait que j'aurais pus aller beaucoup plus loin si j'avais pris la bonne direction dès le départ.

quelqu'un peut m'expliquer comment ça se fait que les gens de "radio touristique québec" sont en congé l'été et qu'ils passent les "meilleurs moments" de l'année à la place? bordel! c'est une radio touristique et ils ne travaillent pas en pleine saison du tourisme. c'est quoi cette station de mickey mouse là?

petit retour sur ma rencontre avec l'intervenante du CLSC. à première vue, elle n'est pas très acceuillante ni très sympathique. et elle porte des bas ordinaires avec des flip flop. et il y a pleins de posters de trips d'acide dans son bureau avec une petite fontaine et un bruleur d'huiles essentielles.......trop pas mon genre. SAUF QUE, elle fait bouger des choses. elle a une façon de me parler, de me poser des questions, une approche qui me semble plus efficace que les autres que j'ai consulté depuis 5-6 ans. je sens que je vais avancer beaucoup plus vite avec elle. j'ai aussi ma part de mérite parce que je suis plus motivée que je ne l'ai jamais été à faire bouger les choses mais je dois dire que ne pas juste rester assise là à m'écouter parler, m'obliger à lui répondre et ne pas lâcher le morceau tant que je ne suis pas allé au fond des choses y est pour beaucoup. pendant les 3 prochaines semaines, je dois m'ouvrir plus et ne plus avoir honte de mes émotions.

alors voilà. un de mes gros problèmes, qui est assez ressent mais très frustrant, c'est que je ne m'exprime plus. avant, quand quelque chose me fesait chier, je le criait haut et fort. j'acusais beaucoup, je mettais tout sur le dos de l'autre et je fesais tout en mon possible pour le faire sentir cheap. j'ai mal? tu vas avoir mal aussi et encore plus que moi si c'est possible. avec mon chum, à qui je tiens énormément et à qui je ne veux pas faire subir ça pour tout l'or du monde, j'ai pris l'habitude de me taire à la place. j'ai retrouvé un mécanisme de mon enfance que j'utilisais beaucoup dans le temps, aux dires de ma mère: le boudage. bon. quand je m'enfonce là-dedans, j'ai beaucoup de mal à en sortir. parce que plus je garde mes frustrations en dedans, pire c,est et ça n'en fini plus et à la fin tout le monde me déteste et blah blah blah. comme l'intervenante dit, je dramatise. je dois dire honnêtement que dans ma tête, je suis la pire des dramas queen. quand on me laisse déraper toute seule, je me monte des scénarios digne d'hollywood. le problème, c'est qu'on ne peut pas vraiment m'arrêter. parce que je ne suis pas capable de dire comment je me sens ni pourquoi je me sens comme ça. ce que je vais devoir travailler.

pour épargner à mon chum les méchancetées dont je suis capable quand j'ai mal, je me ferme comme une huître. le plus simple serait de tout simplement dire comment je me sens mais pour une raison que j'ignore, je suis gênée, j'ai honte. alors je me taie. je suis régulièrement honteuse de me sémotions. comme si je n'avais pas le droit de me sentir de tel ou tel façon dans tel ou tel situation. comme si j'avais peur qu'on me juge de me sentir comme ça, qu'on se moque de moi. en fait, ce n'est pas comme si, c,est exactement ça. j'ai souvent l'impression que ce que je resent n'est pas approprié. on m'a souvent dit que j'over reactais. c'est peut-être pour ça aussi. et aussi le fait de savoir que je suis malade etque ça fait justement parti de mes "symptômes" la difficulté de gêrer ses émotions, fait peut-être que je les retiens encore plus de peur qu'elles n'en soient pas des "bonnes". je réfléchis à tout ça en même temps que je l'écris, ça se peut que ça ne fasse pas beaucoup de sens. mais voilà. et quand je garde ça en dedans, ça s'accumule. et je ne veux pas ça pète un moment donné alors je dois apprendre à parler et dire les choses. plus facile à dire qu'à faire, en tout cas pour moi. quand je l'écris ça va mieux mais on ne discute pas. c'est un peu une manière de m'en débarasser sans problème.

mais je me rend compte que ce ne sont pas toutes les émotions qui me cause problème. je parle surtout de cas de jalousie, de moments où je me sens mise de côté ( et ça m'arrive souvent ) ou de moments de déceptions. comme si être déçue ce n'était pas correct. comme si je n'en avais pas le droit. pour les moments où je me sens mise de côté, c'est récurant chez moi. ça va avec ma phobie de l'abandon. l'exclusion est une plaie pour moi et j'ai régulièrement l'impression d'en être la cible alors que ce n'est généralement pas le cas. il suffit de très peu de chose pour je me sente mise à part. pour la jalousie, je ne sais pas d'où ça vient. il me semble que je ne l'étais pas à ce point là avant. ma relation plus que houleuse avec Paul n'a sûrement pas aidé ( et je ne le blâme pas, j'avais juste à pas m'accrocher à lui. quoique je dois admettre qu'il n'a pas toujours été correct avec moi. ). si j'étais jalouse avant, ça été le clou dans le cerceuil! sauf que ma jalousie maintenant est trop intense et pratiquement jamais justifié. je me vire à l'envers pour le moindre petit commentaire et ça me surprend moi-même. sauf que ça fait très mal. et ça, je ne peux pas le nier. il faut que je travaille ça aussi mais c'est possible que ce soit long. je pense que ce sera le plus dûr à surmonter.

je quitte

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire