mardi 18 novembre 2008

comment ruiner sa vie

la maladie à encore frappé. je suis borderline. ça y est, je l'ai dit. enfin.
info

j'ai toujours refusé de mettre bien des fucks de ma vie sur le dos de la maladie même si dans beaucoup de cas c'était en gros à cause de ça que ça fuckait. je vie avec, je l'accepte mais je me suis toujours dis que j'étais plus forte qu'elle et que j'avais le contrôle sur mes actions. mais je ne l'ai pas. en tout cas pas toujours. et aujourd'hui je l'ai perdu. je veux faire confiance, je veux croire en lui, je veux que ça marche, je veux je veux je veux. mais j'y arrive pas câlisse! on m'a diagnostiqué borderline, mais pas assez pour m'aider. organises-toi tu seule ma grande! je me bat contre moi-même tout le temps. ça allait bien depuis un bout de temps, mais j'étais toute seule. avoir quelqu'un qui m'aime ça ramène le doute, les questions, les criss de questions que je devrais pas me poser mais qui me hantent tout le temps. la maudite haine de moi-même. en 2 semaines j'ai réussi à lui faire remettre en doute notre relation. parce que 2 fois en 2 semaines j'ai douté. parce que je ne suis pas capable de croire qu'on puisse m'aimer, pour vrai. parce que dans ma tête je ne vaut rien. parce que je suis une merde. j'ai trouvé le meilleur gars du monde. je l'aime, vraiment, intensément et je crois qu'on pourrait faire un grand, très grand bout de chemin ensemble. je veux que ça marche du plus profond de mon coeur et de mon âme. mais ça suffit pas. parce que ma criss de tête innocente elle, à veut pas. est pas capable d'arrêter de capoter pour rien pis d'être sure que tout le monde, tout le temps est mauvais, et est encore pire avec moi. ma tête malade est convaincu que tout les gars sont des croches, que tout le monde se sacre de moi et me ris dans la face. je le SAIS que c'est pas vrai, mais pas elle. y a la partie folle de me tête qui prends beaucoup trop de place et le reste de moi. mais je sais que c'est pas facile de faire la distinction entre les 2. et je sais aussi que vivre avec une, c'est aussi vivre avec l'autre. je voudrais tuer cette partie là de moi qui me fait souffrir tout le temps, que je déteste, qui détruit tout autour d'elle. mais j'y arrive juste pas. pas comme si j'avais pas essayé. c'est entre autre pour ça que j'ai été toute seule depuis Paul. pour ça aussi que j'avais décidé de le rester, seule. je me suis donné une chance avec Harold parce que j'ai cru que j'allais mieux, que c'était fini, que j'avais réussi à la battre la maudite vache de maladie. mais non! non, elle est encore là, plus forte que jamais. probablement parce que cette fois là, elle sait que ça pourrait durer, que c'est un bon gars, que je l'aime et qu'il m'aime aussi. pourquoi elle ne me laisse pas tranquille? je suis traquée par un monstre dont je pourrai jamais me sauver. et ce monstre là, c'est moi.

ceux qui me connaissent vont me reconnaître, les autres, vous ne voudrez pas me connaître, et vous avez raison.
syptômes du trouble de la personnalité borderline:
* Problèmes relationnels
* Incapacité à gérer ses émotions ou victime de ses émotions
* Changements d’humeurs soudains, intenses rapides ou fréquents
* Anxiété
* Relations de type Amour / Haine. Pense autrui en Tout Bon / Tout Mauvais sans compromis
* Sentiment d’être une " victime ", incapacité à accepter ses propres responsabilités
* Sentiment de déprime, tristesse ou de vide
* Accès de colère fréquents ou imprévisibles (extériorisés ou pas)
* Image de soi instable
* Peur de l’abandon
* Comportements impulsifs autodestructeurs comme la Boulimie, Sexualité à risque, Anorexie, Dépenses incontrôlées, Alcool, Drogue, Conduite dangereuse, Abus de médicaments, …
* Attaques de rage
* Tentatives de suicides ou d’automutilation comme se couper, se brûler, se griffer

"Les personnes passent leur temps à contrôler plus ou moins des émotions qu’elles ne contrôlent pas vraiment. Leur capacité à cacher leur maladie fait que bien souvent l’entourage " ne voit rien ", alors que leur vie est une souffrance et un véritable enfer dissimulé."

je ne l'ai jamais crié sur les toits que je suis malade. je crois en avoir vaguement parlé ici une fois mais c'était pas clair. de le dire ça va déjà m'empêcher d'essayer de le cacher vu que j'ai toujours l'impression que personne ne me lis. je sais que c'est faux mais si j'y pense je vais tout effacer et continuer à nier. oui, ma vie est une enfer. oui je souffre, câlisse que je souffre! mais m'avouer malade mentale, je sais pas si vous savez, mais c'est toff en tabarnak. je viens de piler sur toute mon orgueil au grand complet pis même plus. je viens de me mettre à nu devant vous, pour me libérer. pis le pire c'est que je sais que ça changera pas grand chose, que la criss de maladie de marde va rester là sans que je puisse rien faire. j'en ai ma claque d'être toujours sur le cul, de faire pleins de projets pis de pas être capable d'en venir à boute, de m'endetter à tour de bras chaque fois que ça va pas pis même quand ça va, de pas voir le bout du tunnel, jamais, JAMAIS CRISS!! pourquoi ils veulent pas me soigner? pourquoi ils disent que je suis capable de vivre avec, que je suis pas un gros cas? parce que j'ai pas essayé de me tuer assez souvent pour eux? c'est quoi le quota qui faut atteindre pour être pris en charge? 6, 7, 8 fois? c'est quand tu te manques pas qu'ils te ramasses? BATARD! m'être rendue une fois à l'hôpital à cause de ça c'est pas suffisant? y aurait fallu quoi? que je sois couverte de cicatrices à la grandeur? les poignets c'est pas assez, faudrait que je me bourre de pillules ou ben que je me pende??? parce que celles qui s'auto-mutilent elles en ont de l'aide elles. les droguées, les alcooliques, elles ont pas de misère à se faire aider. mais quand tu passes ça autrement pis que ça paraît moins que t'es tout croche en-dedans, fuck off! organises-toé.

j'ai décidé d'envoyer mon fils vivre chez son père à partir de janvier. beaucoup à cause de ça. parce que je ne contrôle pas mes humeurs et qu'il n'a pas à subir ça. parce que je suis une mauvaise mère, pas parce que je ne l'aime pas mais parce que je suis malade. je veux le mieux pour lui et je suis à peu près ce qu'il y a de pire pour lui. comment je peux espérer que mon fils aille mieux quand moi je n'ai aucun contrôle sur ma vie et sur ce que je suis? comment je peux l'aider quand j'ai besoin d'aide moi-même? comment je peux lui apprendre à être quelqu'un de bien quand je suis une erreur de A à Z? pis à force d'avoir cacher ça, je ne sais même plus à qui en parler. sinon j'étalerais pas ça ici. je voudrais en parler à Dan, je voudrais tellement lui en parler. mais encore une fois, je me sentirais de trop dans sa vie, arriver et tout lui garocher ça de même alors qu'il me connaît depuis 16 ans et que je lui en ai jamais parlé. en même temps, c'est lui qui me connaît le mieux. c'est mon meilleur ami, mon frère mais même lui je pense qu'il se fout de moi, comme véro, comme les autres. je sais que c'est pas vrai, je le sais, je sais que je peux tout lui/leur dire, qu'ils sont toujours là pour moi. je sais tout ça mais c'est plus fort que moi. j'ai peur de déranger, peur qu'ils aient mieux à faire de m'écouter. et de toute façon, j'aurais beau en parler pendant des années, ils pourraient me dire qu'ils m'aiment à tour de bras, je vais douter pareil. parce que le doute fais parti de ma vie. il est là, tout le temps. j'ai le goût de hurler pis ça sort pas. je suis allé brailler sur la tombe de mon oncle tantôt pis même ça, ça m'a pas fait de bien. d'habitude ça m'aide un peu, mais pas là. là y a rien qui m'aide. j'aurais voulu rester là pendant des heures, me coucher sur sa tombe mais criss y fait trop froid. au pire j'aurais voulu y rester, ça règlerait tellement d'affaires.

mais écrire ça règle rien. ça fait même pas de bien.

deuxième partie, plus tard

je me suis couché après avoir écris l'autre partie et je viens de me lever pour apprendre que mon fils à essayé de se sauver de l'école quand un prof l'a punis parce qu'ils fesait du trouble dans la cour de récré. quand ça va bien....

j'ai pleins d'autres choses à dire, peut-être parce que je suis pas capable d'en parler de vive voix et que ça fait tellement longtemps que je garde ça en dedans. je tiens à remercier ceux qui m'ont approché aujourd'hui pour prendre de mes nouvelles et m'aider. je sais que vous vous inquiétés, je le sais. mais ma maladie pense quand même que vous vous foutez de ma gueule et que je vous dérange. pis non, je vous en parlerez pas pis je me confierai pas parce que la prochaine fois que je vais vous voir, je vais avoir honte de m'être ouverte comme ça, d'avoir fait une brèche dans ma bulle de protection, d'avoir montré mes sentiments, ma fragilité. c'est innocent, je le sais, mais j'y peux rien. savez-vous comment j'ai réagis après ma tentative de suicide? je suis pas allé en parler à personne, non, je suis allé chez le médecin, je lui ai dit que j'étais en dépression et je me suis organisé pour qu'il me mette en arrêt de travail. parce que j'avais honte d'avoir pêté ma coche la veille et d'avoir montré à beaucoup trop de monde que j'avais pus le contrôle de moi-même. ce soir là, en plein party de noël de la job, je me suis battue avec Paul, j'ai pris mon char, saoul morte en pleine tempête et je suis retourné chez mon chum du moment. c'est chez lui que je me suis ouvert les poignets. je lui ai demandé de m'amener à l'hôpital. et je ne suis pas retourné travailler pendant 2 mois. mes parents ne savent pratiquement rien de tout ça. je ne suis pas allé chercher de l'aide après avoir voulu mourir, non, j'ai eu honte et je me suis caché. très peu de gens le savent ( j'ai l'impression que ce ne sera plus le cas maintenant ). pourquoi je dis tout ça ici? probablement parce que y a personne en face de moi qui me regarde et qui peut m'interrompre. personne qui me dire "franchement marie, t'exagère" ou ben " t'en met tout le temps trop" ou ben "faut tout le temps que ce soit pire avec toi". oui j'ai déjà entendu tout ça. au lieu d'entendre "t'es malheureuse à ce point là marie?" ou autre chose du genre, ça fait mal se faire dire que tu fake. comme si t'en venait là pour le fun. comme si c'était possible de faire ça juste pour attirer l'attention ( la chose qu'on entend le plus et qui est la plus stupide ). je veux tellement attirer l'attention que je me cache pour éviter le monde après. c'est tout à fait logique comme résonnement. je l'écris parce que j'ai toujours été plus à l'aise pour écrire que pour parler. parce que le papier ( ou l'ordinateur ) ne me jugent pas eux. pis parce que en parler ne me fait pas de bien, parce que ça change rien. ça fait toujours aussi mal après pis en plus j'ai plus de secrets, je me sens plus vulnérable dans ce temps là. j'ai lu des commentaires de filles borderline aujourd'hui pis je me reconnaissait dans tout ce qu'elles disaient, ou presque. et ça me faisait du bien de voir que j'étais pas toute seule comme ça mais ça me faisait mal aussi de voir nos souffrances tellement semblable. y a des choses que j'ai écris aujourd'hui qui m'ont fait tellement mal, que je gardais en dedans depuis tellement longtemps que c'était souffrant d'en pleurer. y a des choses qui sont plus difficile à sortir qu'a garder en-dedans mais y a peu de gens qui comprennent ça. y a peu de gens qui comprennent à quel point je me déteste. j'ai l'air en confiance comme ça quand on me voit, mais c'est tellement une façade solide. c'est un masque, une deuxième moi. la vraie moi je pense que personne ne la connaît. je me suis ouverte beaucoup à Paul ( oui, un aure aspect de la maladie, avec nos amoureux on est complètement différente, très ouverte mais aussi très dépendante. plus nous même en fait ) et je crois que je l'aurais aussi fait avec Harold mais j'ai eu peur. peur qu'il parte, peur qu'il refuse de s'embarquer avec un paquet de troubles comme moi. et j'ai probablement eu raison. mais j'aurais dû lui dire dès le départ, ce que je n'ai pas fait. c'est pas très appealing de dire à un gars "avant qu'on s'attache, j'aimerais que tu saches que je suis malade mental donc si tu décides de pas t'embarquer c'est tu suite". mais attendre que des trucs comme ça arrive, c'est encore plus difficile. parce que je le fais chiez et je veux pas. ça me fait encore plus mal de savoir que je le fais chiez que la raison pour laquelle j'ai douté. ma vie est un char qui se garoche dans le mur sans arrêt: recule, garoche dans le mur, recule, garoche dans le mur etc. ça fini jamais. tellement jamais. et j'ai beau essayé, j'ai beau travailler sur moi, ça change pas. je peux rien contre des neurones malades. j'ai pensé que j'allais mieux pendant les 2 ans que j'ai été toute seule. je me rends compte que c'est parce que je n'avais pas de chum, que je n'avais rien à perdre. c'est la peur de le perdre qui me fais douter et paniquer. c'est d'avoir peur d'être rejeté, de ne pas être aimé, d'être abandonné qui me fais agir comme ça. et peur c'est pas le bon mot. je dirais plutôt phobie. je voudrais faire pleins de projets avec lui mais j'ai peur qu'il me dise non, tout le temps. j'ai peur du jugement. j'ai peur, de je sais pas quoi au juste, j'ai juste peur tout court je pense. de tout. de moi, surtout. je suis ma pire phobie. je me déteste tellement. pour la première fois depuis à peu près un an, j'ai des idées de mort. j'aurais pas dû me manquer cette fois là. en plus je suis même pas assez bonne pour pas me manquer. je suis vraiment un échec monumentale.

2 commentaires:

  1. tu sais j'me suis reconnu aussi dans plusieurs symptome que tu as nommé :\ avec le temps j'ai réussit a prendre confiance en moi pour une raison conne : j'ai commencer a me trouver belle, en fait avant un petit moment je trouvais que ma seule qualité c'était ma face. Mais c'est Matsuro qui m'as aidé, sincèrement je sais pas comment elle a fait mais je me sens tellement mieux. Mais j'ai aussi toujours ce doute après moi :\
    C'est vraiment horrible quand les gens te réponde des truc genre "t'exagère" je ne suis pas la meilleur personne ou la plus intelligente pour t'aidé et comprendre mais en tout cas... je ne voulais pas te laissé sans réponse comme sa
    Et je te comprend tellement pour se que c'est d'en parler ou écrire, tout le monde te dit tellement tout le temps "si tu veux en parler, je suis la" mais parler c'est la dernière chose que tu as envie de faire et sa aide tellement pas
    J'aimerais tellement t'aidé D:

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  2. je te remercie ma belle. me dire tout ça c'est une belle façon de m'aider en fait. tu sais pourquoi? parce que même si je ne te connait pas beaucoup, je sais que tu ne parle pas pour rien dire quand c'est sérieux. et que si t'as pris la peine de m'écrire ça, c'est parce que tu le penses vraiment. les symptômes de la personnalité borderline ont l'air communs à tout le monde, vite comme ça, mais ils sont tellement tout le temps présent que ça dérègle toute ta vie. mais si tu doute, consulte le site que j'ai mis en référence, y a un test aussi, je pourrais t'envoyer le liens. ils disent que ça touche 3% de la population mais que c'est méconnu. parce qu'on pense souvent que ces gens là ( moi moi MOI )sont juste trop sensible ou émotifs alors que c'est pas JUSTE ça. être borderline c'est être plus malade que la normale mais moins malade qu'un psychotique. on est juste des weirdos, des freaks aux yeux de ben du monde. mais en-dedans, c'est le chaos. d'où mon nom de blog....

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